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Bilan de compétences et évolution professionnelle à Versailles et Boulogne-Billancourt

Le bilan de compétences se démocratise auprès d’actifs en quête de sens


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L’enquête révèle que, parmi les personnes ayant eu recours à ces bilans de compétences, la grande majorité n’était pas en recherche d’emploi.

Le recours aux bilans de compétences a explosé depuis 2020. En effet, 85.000 demandes de financement de ce dispositif ont été validées en 2021 par le biais du CPF (compte personnel de formation) , contre 50.000 en 2020 et 33.000 en 2019. Une tendance confirmée en 2022 avec un recours au bilan de compétences doublé ces deux dernières années.

La start-up Même Pas Cap !, qui a accompagné de nombreux actifs sur des bilans de compétences, a voulu en apprendre plus sur les motivations, les attentes et les résultats de ceux qui recourent au bilan de compétences.

Elle vient de publier une enquête sur le sujet, menée du 19 janvier au 28 février 2023 auprès de 668 sondés ayant finalisé un bilan de compétences.

Des profils différents

L’enquête révèle que, parmi les personnes ayant eu recours à ces bilans de compétences, la grande majorité n’était pas en recherche d’emploi. Ainsi, 83,4 % des sondés ont effectué leur bilan de compétences alors qu’ils étaient en poste. Le format 100 % digitalisé, en distanciel désormais, largement proposé aux personnes qui souhaitent accéder à cet outil, soutient cette tendance.

Autre enseignement intéressant : si 89,4 % des sondés accèdent, pour la première fois de leur vie professionnelle, au bilan de compétences, 42,3 % de ceux qui en avaient déjà fait un l’ont effectué plus de dix ans auparavant. Cette donnée souligne que le bilan de compétences est de plus en plus considéré comme un outil à utiliser, tout au long du parcours professionnel , pour accompagner les changements qui peuvent survenir dans la vie privée et au travail.

EN PRATIQUE : A QUOI CA SERT ?

Le bilan de compétences est un outil qui permet d’analyser ses compétences professionnelles et personnelles, ses atouts ainsi que ses motivations pour soutenir un projet d’évolution professionnelle, et éventuellement se tourner vers une formation. Il s’agit d’un processus long, qui dure plusieurs semaines et demande un investissement important.

L’enquête permet aussi de préciser que 80 % des personnes ayant recours au bilan de compétences sont des femmes, et plus de la moitié d’entre elles ont entre 35 et 49 ans. Et si l’on se penche justement de plus près sur ces intéressantes données, elles éclairent d’une façon plus appuyée la situation des actifs les plus âgés.

Ainsi, si les plus de 45 ans ne représentent que 19 % des personnes ayant eu recours au bilan de compétences, ils sont 80,5 % à en avoir réalisé un en vue de repenser leur parcours professionnel, et du fait de leur séniorité . L’idée étant, pour eux, de trouver plus de sens à leur vie professionnelle et de réfléchir aux orientations à donner à la suite de leur carrière. 

Des déclencheurs variés…

L’enquête s’intéresse aussi aux éléments déclencheurs qui poussent les actifs à choisir le bilan de compétences. En tête des motivations évoquées par les sondés, la quête de sens.

En effet, 63 % d’actifs évoquent la recherche de sens et 50 % celle d’un meilleur équilibre entre vies privée et professionnelle comme un facteur déclencheur de leur envie d’effectuer un bilan de compétences.

EN PRATIQUE : QUI PEUT EN BENEFICIER ?

Le bilan de compétences peut être réalisé par toute personne active dont :

– les salariés sur secteur privé

– les demandeurs d’emploi

– les salariés du secteur public, avec des spécificités mais dans des conditions similaires aux salariés.

Si le bilan de compétences peut être chronophage, il permet à de nombreux actifs de faire le point sur le parcours, de s’interroger sur ce qu’ils souhaitent et sur le sens qu’ils donnent à leur activité.

Cependant, une autre tendance plus inquiétante se dessine : la souffrance au travail – et notamment le burn-out . Deux autres éléments déclencheurs aussi évoqués par près de 60 % des sondés.

« Il ne faut pas attendre d’être en souffrance pour questionner ses aspirations ! Effectuer un bilan de compétences quand tout va bien évite d’entrer en état d’urgence, et faire une dose de rappel régulièrement reste le meilleur moyen de ne pas s’éloigner du sens que l’on souhaite donner à son parcours professionnel », souligne Yves Trocheris, CEO et fondateur de Même Pas Cap !

… Pour des conséquences variables 

Comme les déclencheurs sont variables, les conséquences d’un bilan de compétences varient aussi d’une personne à l’autre. Toutefois, force est de constater que l’on retrouve une certaine satisfaction vis-à-vis de l’enjeu de la quête de sens.

Ainsi, 73,1 % invoquent une meilleure connaissance d’eux-mêmes ; 42,4 %, un épanouissement et une quête de sens assouvie ; 33,9 %, un meilleur équilibre entre leurs vies professionnelle et personnelle. 

Par ailleurs, 73,7 % des répondants affirment que le bilan de compétences a eu un impact sur leur situation professionnelle. Pour 43 %, le changement a même été assez radical, avec un changement de métier et, pour 31 %, un changement de secteur.

Enfin, 17,5 % des sondés ont évolué professionnellement et 7,5 % ont progressé d’un point de vue salarial.

EN PRATIQUE : QUEL FINANCEMENT ?

Les bilans de compétences sont éligibles au compte personnel de formation (CPF). Vous pouvez donc utiliser tout ou une partie de votre CPF pour en financer un, dont le coût minimum avoisine les 1.500 euros. A noter qu’il est également possible de demander, lors de son entretien d’évaluation annuel, une aide financière de son employeur.

Lorsque le salarié mobilise son CPF pour un bilan réalisé hors de son temps de travail, l’employeur n’a pas à être informé. En revanche, l’accord préalable de ce dernier est nécessaire quand le bilan est réalisé entièrement ou en partie sur le temps de travail.

Par Léna Sanchez


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